Recherche & études
Formée à l’Université Lumière Lyon II, puis à l’Université Toulouse Le Mirail et à l’Université d’Aix-Marseille en sociologie urbaine, sociologie des migrations et anthropologie des sociétés arabo-musulmanes, j’ai exercé comme chercheuse contractuelle au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie à la MMSH d’Aix en Provence et au Centre Jacques Berque de Rabat.
Je collabore ponctuellement comme chercheuse associée au CESEM (HEM Business School) à Rabat ; et suis par ailleurs membre fondatrice de l’association Transverscité pour la recherche et la création autour de thématiques sociales, urbaines, culturelles et patrimoniales.
Outre des travaux académiques au sein de collectifs de recherche , je réalise des études et enquêtes pour des institutions publiques, des bureaux d’études ou des ONG.
Recherches
Durant une quinzaine d’années, j’ai mené des recherches croisant la sociologie urbaine, la sociologie économique et l’anthropologie des migrations en explorant les mobilités commerciales en Méditerranée, les réseaux entrepreneuriaux des migrants et leurs effets sur la dynamisation des villes dans un contexte de transnationalisation des échanges. Mes terrains m’ont conduites de l’entrepreneuriat turc à Paris et Lyon à l’investissement des centres villes de Marseille, Istanbul ou Naples par des réseaux marchands cosmopolites, en passant par le commerce informel en Algérie, au Maroc ou en Turquie.
J’ai également abordé les questions de l’entrepreneuriat féminin au Maghreb et en France et des migrations féminines comme voie d’autonomisation et révélateur des processus de transformations profondes des sociétés méditerranéennes. J’ai co-fondé le groupe de recherche franco-marocain FEMMAGH, financé par l’ANR, sur les mobilités sociales des femmes au Maroc. Cette recherche s’est conclue par une publication collective, Expériences du genre aux éditions Karthala.
Tout au long des années 2000, j’ai par ailleurs suivi, à la fois en tant que chercheuse et citoyenne engagée, les transformations du centre-ville de Marseille, les tentatives d’éviction des mondes populaires et de gentrification et les résistances des habitants jugés comme « illégitimes » par les politiques urbaines, à la poursuite d’une ville fantasmée.
A la croisée de l’anthropologie et de la sociologie, j’ai toujours privilégié une approche compréhensive et qualitative. Au travers de récits de vie, de biographies et d’immersion au long cours sur le terrain, j’ai tenté de rendre compte des mutations sociales et économiques de nos sociétés par ceux·celles que l’on a tendance à bien souvent invisibiliser, par-delà les clichés et les représentations communes ou les détournements idéologiques.
Etudes
J’ai collaboré avec différentes institutions et centres de recherche en France ou à l’étranger (Conseil de la communauté marocaine à l’étranger – CCME, Ambassade de France au Maroc, CESEM), ou ONG, associations et bureaux d’études (Transverscité, Regards citoyens, Chorus, ACIM,…) pour la réalisation d’études et d’enquêtes.
Pour exemple, j’ai réalisé plusieurs rapports et benchmarking pour le CCME sur :
- la participation politique des expatrié·es dans leur pays d’origine
- l’évolution des politiques publiques du Maroc envers sa diaspora
- les composantes de la migration féminine marocaine.
J’ai également mené une enquête qualitative pour l’ambassade de France au Maroc sur les parcours professionnels des énarques marocain·es pour l’évaluation du programme de coopération bilatérale.
Au sein d’ACIM, j’ai produit de nombreux documents de synthèse sur la mobilisation et la contribution économique des diasporas dans le développement économique et social de leur pays d’origine et supervisé une enquête quantitative sur l’entrepreneuriat des diasporas du Maghreb.
Dans le cadre de Transverscité, j’ai coordonné une recherche-action sur la mobilisation des habitant·es de la rue de la République à Marseille, au cœur d’une opération financière de rénovation urbaine qui a donné lieu à la publication d’un ouvrage aux éditions Commune : Attention à la fermeture des portes, en collaboration avec Jean-Stéphane Borja, Martine Derain et intégrant un documentaire sonore de Caroline Galmot.
Ma passion pour la photographie m’a conduite à intégrer celle-ci à mes activités de recherche.
J’ai ainsi publié Marseille discount. Sociabilités, échanges et mise en scène de l’abondance aux éditions P’tit Papiers, présentant une sélection de clichés pris lors de mes terrains à Marseille et contribué à l’iconographie du livre de Dalila Ouanès-Guillon, La Paternelle. Une cité de Marseille, aux éditions Gaussen.
Publications
L’ensemble de ces travaux de recherche et études ont fait l’objet de publications et rapports